Peux-tu te présenter, nous dire d’où tu viens et pourquoi avoir choisi CVL ?
Je m’appelle Mattéo, je viens de Lorient, en Bretagne. J’ai commencé à m’intéresser aux enjeux environnementaux tout à fait par hasard à la fin de ma classe de terminale. J’ai choisi l’INSA CVL pour la filière Sport de Haut Niveau qui me permettait d’allier ce qui était alors ma passion et des études d’ingénieur d’un bon niveau.

Tu es très mobilisé autour de différents mouvements et associations, peux-tu nous en parler ?
A Gree’NSA, nous menons à la fois des actions de sensibilisation, de formation et d’éducation populaire à destination des usagers de l’établissement et des citoyens de la ville. Nous œuvrons aussi à la mise en pratique concrète via notamment des cleanwalk, des ateliers zéro déchets, la co-gestion avec d’autres associations d’un jardin collaboratif. Je fais aussi parti des Shifters au sein desquels ma mission consiste essentiellement à de la transmission d’information, via des conférences sur le climat, et du lobbying citoyen auprès des décideurs politiques locaux, en leur présentant les travaux du groupe de réflexion “The Shift Project”. La finalité derrière ces actions est de contribuer autant que faire se peut à préparer le territoire de Blois à faire face aux chocs à venir, dus notamment au changement climatique, à l’épuisement des ressources et à l’effondrement de la biodiversité.

Des élèves ingénieurs, en France, semblent réagir autour des questions environnementales, de développement durable, de transition écologique et climatique, mais aussi éthiques, penses-tu que le métier d’ingénieur doive prendre en compte ces notions ?
La mission d’un ingénieur peut être vue comme d’exploiter au mieux la connaissance scientifique pour la mettre au service de la société, cela n’est bien sûr qu’une généralité tant les métiers exercés par les ingénieur sont différents. Pendant des décennies, les impacts environnementaux des activités humaines étaient mal quantifiés car les sciences du système terre étaient balbutiantes, alors que celles permettant de comprendre la transformation de la matière pour les mettre au service de l’industrie étaient en plein essor, cela a tellement bien fonctionné que l’habitabilité de la planète est mise en péril à l’horizon de quelques décennies et que nous sommes entrés dans la sixième extinction de masse. L’ingénieur doit donc dès aujourd’hui arbitrer consciemment entre l’optimum de cours terme et l’optimum de long terme. Les écoles d’ingénieurs doivent donc enseigner la science qui décrit l’état du système terre et ses évolutions si on veut que ceux-ci puissent encore contribuer au “progrès” de l’humanité
 
Tu fais partie du groupe de travail sur l’évolution des maquettes au regard des questions de transition climatique, pourquoi la pédagogie se doit-elle d’intégrer ces questions ?

Pour les raisons évoquées plus haut, l’intégration des enjeux socio-écologiques dans les formations d’ingénieurs est indispensable si on veut que cette corporation puissent continuer d’apporter le “progrès” à l’humanité, on nous apprend certes déjà à faire de l’optimisation sous contrainte (qualité, temps, coût), mais les contraintes environnementales sont de nature complètement différentes de celles citées précédemment et doivent donc être enseignées dans les formations.

Mattéo LEGALL étudiant en 2e année STPI, est engagé au service de nombreuses actions, nous lui avons posé quelques questions sur cet engagement.
Photo prise lors de la visite de Christophe BECHU, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France sur le campus de Bourges.

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